Soignants, syndicats et directeurs des EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) manifestent ce mardi 8 octobre dans toute la France pour demander davantage de moyens.
La tension ne retombe pas. Dix mois après une première mobilisation, personnels, syndicats et directeurs des EHPAD descendent dans la rue ce mardi 8 octobre pour crier leur mal-être, leur épuisement lié aux cadences infernales et au manque de personnel dans toute la France.
Au-delà de nombreuses actions en régions, un rassemblement est attendu dès 11 heures devant le ministère de la Santé, à Paris, afin d’interpeller le gouvernement.
Dans la Somme, plusieurs manifestations des personnels des EHPAD et des retraités sont prévues ce mardi. Des cortèges défileront notamment à Amiens, Abbeville ou encore Friville-Escarbotin.
Dans le Vaucluse, le personnel des maisons de retraite est en grève à l’appel de la CGT santé. A l’hôpital d’Orange, plusieurs services sont en grève, notamment les urgences et le bloc opératoire. Pendant ce temps, l’hôpital d’Avignon poursuit sa mobilisation entamée au printemps.
En Alsace, plusieurs points de rendez-vous sont prévus, comme Molsheim, Colmar ou Strasbourg, à l’appel de la CFTC Santé Sociaux d’Alsace. Les soignants pointent du doigt de nombreux problèmes : maltraitance du personnel et des patients, difficultés de recrutement ou encore augmentation des accidents du travail. Le syndicat appelle aussi les familles des résidents à rejoindre leur mobilisation, pour donner plus de poids à leur mouvement. Les rendez-vous sont fixés à 14h devant le Conseil départemental de Strasbourg et devant l’Agence régionale de santé de Colmar à 14h30.
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Cette manifestation survient à la veille de la présentation du nouveau budget de la Sécurité sociale pour 2020. Le projet de loi de financement prévoit un « intensification » des recrutements dans les EHPAD, avec 5 200 emplois supplémentaires l’an prochain, un plan de 130 millions d’euros pour rénover ces maisons de retraite médicalisées, ou encore une enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros pour les services à domicile.
Margaux Barou
