Après l’incendie de l’usine Lubrizol classée SEVESO, les investigations vont enfin débuter sur le site selon le procureur de la République de Paris.
Le procureur de la République de Paris Rémi Heintz a annoncé mardi 8 octobre le début des prospections sur les lieux de l’incendie, survenu dans la nuit du 25 au 26 septembre dernier.
A ce stade, 99 plaintes ont été déposées à la police et une trentaine à la gendarmerie ou au procureur de la République.
L’enquête avait d’abord été confiée au parquet de Rouen au lendemain de l’accident pour « destruction involontaire par incendie » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Mais au regard « de l’importance du sinistre (…), du nombre de plaintes déposées et de la complexité des investigations restant à réaliser », c’est le pôle santé publique et environnement du parquet de Paris qui s’en ai saisi depuis le 1er octobre.
13 enquêteurs de la gendarmerie nationale dont 6 experts incendie sont mobilisés afin d’enquêter sur les causes de l’incendie de Lubrizol. Les opérations vont durer plusieurs jours. Spécialisées dans les constatations en milieu dégradé et à risque, elles vont rechercher la zone de départ de l’incendie et ainsi pouvoir expliquer son déclenchement.
« Les investigations n’ont pas permis, à ce stade, de déterminer les causes de l’incendie ni de localiser avec certitude l’origine du sinistre », selon le Procureur de la République.
Jusqu’à maintenant, la persistance de points chauds sur les lieux avait empêché des enquêtes approfondies. Le service Régional de Police Judiciaire a tout de même réalisé 39 auditions et saisi plusieurs dizaines de vidéos.
Ce matin sur RMC, la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne a assuré que la société Lubrizol « devra indemniser » tous ceux qui ont souffert des conséquences de l’incendie de son usine chimique de Rouen.
Filipe Magalhaes
