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Attentats de janvier 2015 : le principal accusé Ali Polat continue de nier

PROCÈS Ce lundi, la cour procède à l’interrogatoire d’Ali Riza Polat. Il lui est reproché deux infractions pour lesquelles il encourt la perpétuité : la complicité des crimes et délits commis par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, et la participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle.

On le dit « volcanique ». Depuis le début du procès des attentats de 2015, Ali Riza Polat, seul des onze accusés à encourir la réclusion criminelle à perpétuité, fait parler de lui. Mots grossiers, langue déliée et sans filtre, le présumé bras droit d’Amedy Coulibaly nie toute implication dans les crimes terroristes qui ont secoué la France il y a cinq ans. Il apparaît, selon les juges antiterroristes, « à tous les stades de la préparation » des attentats. Il est notamment soupçonné d’avoir aidé Coulibaly à se procurer l’arsenal utilisé dans les attaques de l’Hyper Cacher et de Montrouge, mais aussi celle de Charlie Hebdo, commise par les frères Kouachi. Juste après les sanglantes attaques, il avait tenté à plusieurs reprises de quitter la France, et notamment de se rendre en Syrie. Après cette première journée d’interrogation, il continue de clamer son innocence. Sûr de lui, il a assuré « avoir fait tout ça sans connaître les frères Kouachi » ajoutant que « le juge a besoin d’un bouc émissaire ». Il a assuré « n’avoir aucun lien avec le terrorisme ».

Dans sa colère, Ali Riza Polat tutoie parfois le président et affirme que « Coulibaly aussi c’était un bandit, on faisait nos magouilles, on était amis, c’est tout ». La liste d’explosifs qu’il a écrite, retrouvée dans un garage en Belgique, « c’était pour braquer ma propre banque, à Grigny », a-t-il souligné aux juges. Son départ le soir de l’attentat de l’hyper-cacher, l’accusé l’explique par la peur que cet événement a généré : « J’ai flippé », dit-il. Son voyage au Liban était fait « pour chercher de l’héroïne » et son intention de rejoindre la Syrie ensuite était « pour aller à Damas, pas dans l’État islamique« , a expliqué Ali Riza Polat, qui encourt la prison à vie.

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