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Vaccination – « Si mon cabinet médical est surbooké, c’est une excellente nouvelle »

Vaccination le 2 mars 2021, chez un médecin traitant de Marseille

Première injection du Vaccin Astra Zeneca pour une patiente du docteur Saïd Ouichou, dans le 15ème arrondissement de Marseille. Crédit : Emilie Méchenin

Depuis mardi, les médecins généralistes peuvent  vacciner les 65 – 74 ans, présentant des comorbidités. Un pas de plus pour la couverture vaccinale face au Covid, mais y aura-t-il suffisamment de doses? Dans les Quartiers nord, le docteur Saïd Ouichou se prépare à vacciner un maximum de patients.

Jusqu’ici réservé aux 50 – 64 ans, souffrant de comorbidités, le vaccin AstraZeneca peut maintenant être injecté aux personnes âgées jusqu’à 75 ans, présentant des comorbidités. Alors qu’on apprenait en début de semaine que seul un quart des doses avaient été utilisées, le ministre de la Santé, Olivier Véran a annoncé cet élargissement de la cible vaccinale.

« On va pouvoir désengorger les centres de vaccination »

Si tous les médecins n’ont pas accepté de commencer à vacciner dans leur cabinet, dans le 15ème arrondissement de Marseille, Saïd Ouichou s’est tout de suite porté volontaire. Il se félicite de l’élargissement du public cible : « Les 65 -74 ans sont une tranche d’âge très vulnérable, qui cumule des pathologies invalidantes. On va aussi pouvoir désengorger les centres de vaccination, où les gens peinent à trouver des rendez-vous. »

A son cabinet, le docteur observe l’intérêt grandissant pour la vaccination de ses patients : dix personnes vaccinées la semaine dernière, dix autres sur une journée mardi et déjà une liste d’attente. « Si on est surbooké ce sera une excellente nouvelle : ça veut dire que la population accepte la vaccination! ». Sachant que le flacon d’AstraZeneca et ses dix vaccins doivent être utilisés dans les 24 heures après ouverture, cette liste d’attente est une chance selon le généraliste. Mais y aura-t-il assez de doses?

« On craint de manquer de vaccins »

Pour vérifier les stocks, il faut traverser la rue. Dans sa pharmacie, Isabelle Faivre passe commande à la demande des médecins traitants du quartier : « On craint de manquer de vaccins. On n’a eu aucune information sur un déblocage massif de stocks pour les médecins de ville. » Pour le moment la pharmacienne ne peut commander que trois flacons par médecin pour la semaine. Saïd Ouichou est le seul docteur à être venu passer commande, quand dans les Quartiers nord il n’y a que deux centres de vaccination.

Malgré cette inquiétude sur le nombre de doses, la pharmacienne se dit prête elle aussi à vacciner en officine. La Haute Autorité de santé (HAS), vient tout juste d’autoriser l’injection des doses par les pharmaciens, les sages femmes et les infirmiers, pour accélérer la campagne de vaccination.

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