S’il n’y a pas de définition exacte du terme “urgence écologique”, il n’est pas difficile d’en deviner très rapidement le sens. Le mot “urgence” suffit à mesurer la gravité de ce terme qui n’est que très rarement (jamais) au cœur des débats. Loin de la France, au Qatar, la Coupe du monde de football vient de se terminer. Une catastrophe écologique comme tout le monde le sait mais dont les débats sur le sujet se sont dissipés plus la compétition avançait, notamment grâce (ou à cause, c’est selon) le parcours de l’Équipe de France. Selon de nombreux sondages, six boycotteurs sur dix avaient entre 18 et 34 ans. Cela tombe bien, ce combat écologique doit passer par cette tranche de la population. Ces jeunes qui n’ont pas encore conscience de tous les enjeux. Il faut les éduquer.
Parce que, sans le savoir pour une majorité d’entre-eux, ils participent à l’urgence écologique que nous traversons. Parce que les modes de consommation ont changé, au moment où 60% ont intégré les livraisons de repas très polluantes à leurs habitudes. Parce que la pandémie de Covid-19 et les confinements et couvre-feux successifs ont généralisé l’utilisation des jeux vidéos, également ultra polluants mais aussi des plateformes de streaming. Ce même streaming qui représente 1% des émissions de gaz à effet de serre mondiales (GES), sans compter la surproduction qu’il génère. Les jeunes en raffolent et en deviennent les pollueurs principaux.
Les solutions pour limiter toute cette pollution sont encore très lentes à être mises en place. Il nous appartient, il leur appartient de rendre ce combat désirable, rassembleur et toujours plus concret, alors que le terme d’”éco-anxiété” voit le jour. “C’est une réaction émotionnelle normale compte tenu de la situation et l’ampleur de l’enjeu” selon certains psychologues, comme Charline Schmerber. Alors pour s’éviter de nouvelles catastrophes écologiques et entendre le moins possible le terme “urgence écologique”, il faut éduquer. Le plus tôt possible.
Lucas Morlier
