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En première ligne, les maisons de retraite se préparent à la vaccination contre le Covid

Vaccination en Israël. Crédit: JACK GUEZ / AFP)

Aux Jardins d’Haitï, maison de retraite du 12ème arrondissement de Marseille, les équipes se disent prêtes à gérer la vaccination. Le personnel espère qu’elle facilitera le retour à une vie presque normale pour les pensionnaires. Cependant, les résidents sont encore réfractaires, inquiets d’éventuels effets secondaires. 

Hier soir, la Commission européenne a donné son feu vert pour la distribution d’un premier vaccin anti-covid: celui de Pfizer-BioNTech. Après la Grande-Bretagne et les États-Unis, les pays européens vont pouvoir lancer leur campagne de vaccination, d’ici la fin du mois de décembre.

En France, le calendrier a déjà été fixé: priorité donnée aux résidents des maisons de retraite et aux employés présentant des risques. Dans le 12ème arrondissement de Marseille, la maison de retraite Les Jardins d’Haitï se déclare prête à gérer cette vaccination, mais les pensionnaires sont encore réfractaires.

« S’il y a des effets secondaires, je préfère que ce soit les Américains qui commencent » plaisante Marie-France. A 68 ans, la résidente a l’habitude de se faire vacciner contre la grippe, mais elle passera son tour pour le vaccin anti-covid. A l’accueil, des  familles appellent, craignant une vaccination automatique.

Le consentement au cœur des préoccupations de la direction

Comme le rappel le directeur Laurent Boucraut : la vaccination n’est pas obligatoire. C’est au résident de choisir s’il veut être vacciné et dans le cas d’une personne ne pouvant pas décider seule, c’est la famille qui tranche. Pour celui qui n’a pas de famille, l’équipe médicale décidera.

La maison de retraite ne s’en cache pas: elle encourage la vaccination, car les risques du Covid sont trop importants. « Il faut agir vite, chaque heure qui passe, c’est un risque en plus que le Covid entre dans la maison » explique Laurent Boucraut, qui depuis mars n’enregistre que deux cas de coronavirus chez ses pensionnaires, sans décès, et cinq cas dans le personnel.

Des fêtes de fin d’année maintenues, mais sous surveillance

Les membres du personnel sont également prioritaires pour se faire vacciner, mais lundi dernier, peu d’entre-eux étaient motivés : « On en parle pendant nos pauses, raconte Elodie Chavanne, infirmière en chef, pour le moment il n’y a personne qui veut se faire vacciner, parce qu’ils ont peur! »

En attendant la vaccination, la maison de retraite s’organise pour favoriser une ambiance festive, en autorisant un membre de chaque famille a venir faire le repas de Noël. Les résidents peuvent aussi sortir pour passer les fêtes de fin d’années avec leur famille. Laurent Boucraut  explique l’organisation:

Avec le vaccin, les équipes médicales espèrent favoriser le retour à un quotidien presque normal pour les résidents et éviter la création d’un cluster.

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