LE 13 INFORMÉ

Le journal école du master journalisme de l'EJCAM

Un nouveau journal culturel, social et solidaire à Marseille

Le journal trimestriel Un autre monde sort son premier numéro / Louise Aurat

Coloré, trilingue… Le journal marseillais Un autre monde sort son premier numéro ! Ce bel objet a une vocation sociale et solidaire. L’association d’artistes Vost Collectif est à l’origine du projet. Une partie des ventes du trimestriel est reversée directement à des personnes en situation de précarité. Et c’est là l’originalité, elles sont elles-mêmes colporteuses de la publication.

Ce matin, Françoise Beauguion, coordinatrice du projet Un autre monde, reçoit dans les locaux de Vost collectif une future vendeuse ambulante. Elle doit signer son contrat et repartir avec ses premiers exemplaires. Dix sont offerts pour les débuts. Ensuite, chaque colporteur achète 1 € le numéro, équivalent le coût de l’impression et le revend 3,50 €. Les 2 € sont pour lui. Ils sont pour l’instant une dizaine à faire partie de l’équipe des colporteurs.

Matt est l’un d’entre eux. Il est actuellement sans revenus. En plus d’être un coup de pouce, la vente de ce journal lui rappelle des souvenirs :

J’étais colporteur d’un autre journal de rue dans les années 90, comme j’ai un peu d’expérience, ça marche ! 

Même si Matt arrive grâce à son réseau de connaissance à vendre quelques exemplaires, l’absence d’événements culturels complique la tâche. L’équipe d’Un autre monde souhaite apporter de la visibilité à leur trimestriel culturel lors de festivals par exemple.

En attendant le retour de toutes ces activités artistiques en public, les colporteurs ont toujours l’opportunité de participer à la réalisation des articles. Les autres rédacteurs sont en majorité des artistes.

Une bande dessinée, un portfolio et des interviews sont à retrouver dans chaque publication. Et pour la première, la thématique de l’engagement a été choisie. Olivier Sarrazin, l’iconographe du journal, donne un exemple de ce que l’on peut trouver dans ce numéro : « On a une dizaine de personnes qui viennent d’associations, de collectifs… SOS Méditerranée, le Collectif du 5 novembre, le Secours populaire et donnent leur propre vision éclectique de ce qu’est l’engagement  ».

Ouvert et fédérateur

L’équipe hétéroclite aimerait toucher un double public explique Françoise Beaugion : « Le premier, c’est le public qui est proche du milieu culturel, celui qui nous ressemble. Puis, il y a les gens qui vont être colporteurs de presse ou en situation de précarité, car il y a quelques pages qui vont être utiles pour eux notamment des adresses. »

Des adresses utiles trilingues pour les personnes en situation de précarité / Louise Aurat

Autre particularité de ce trimestriel, tous les contenus sont proposés en trois langues ; français, arabe et anglais. Un autre monde entend tisser des liens avec les différentes structures sociales, éducatives et alternatives de la ville, amenées à témoigner dans ce nouvel espace d’échange.

Retrouvez sur le site internet d’Un autre monde les associations partenaires où vous pouvez rencontrer les colporteurs pour acheter ce premier numéro, en attendant la reprise des événements culturels !

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