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Violences contre des adolescents : Trois policiers relaxés en appel

Les policiers avaient été condamnés en première instance. (Crédit : Thomas Samson / AFP)

VIOLENCES – Ces agents étaient accusés par dix-huit jeunes de contrôles abusifs et de violences. Ce matin ils ont été relaxés par la cour d’appel de Paris.

Trois policiers, condamnés en première instance pour des violences sur deux adolescents à Paris en 2014 et 2015, ont été relaxés par la cour d’appel de Paris pour des motivations encore inconnues. Les trois hommes, membres de la Brigade de soutien des quartiers du XIIe arrondissement de la capitale avaient écopé de cinq mois de prison avec sursis en avril 2018 pour des violences commises sur un garçon et une fille. « On est vraiment très surpris » de cette décision, a réagi Maître Slim Ben Achour, avocat des parties civiles, avant d’ajouter : « C’est aussi l’expression de la difficulté de faire condamner des policiers sur les violences policières. Mais le combat continue ». La défense se félicite d’une “justice enfin rendue pour ces policiers accusés à tort”.

Le jeune plaignant, Yassine, accusait un des policiers de lui avoir donné une gifle après l’avoir amené « sans raison » au commissariat. Julie, âgée de 14 ans au moment des faits en juillet 2015, a raconté avoir été aspergée de gaz lacrymogène et frappée à la cuisse avec une matraque. En première instance, le tribunal avait jugé que « l’usage de la force était illégitime”. La justice insistait sur l’importance de garder un “comportement irréprochable dans un quartier dit sensible”. Le dossier avait pour origine une plainte collective du 17 décembre 2015, visant onze fonctionnaires de police et dans laquelle 18 mineurs et jeunes adultes dénonçaient un ensemble de 44 faits. Parmi eux, dix-sept ont assigné l’État en justice dans une procédure distincte au civil. Mineurs au moment des faits et tous d’origine maghrébine ou africaine, ils dénoncent agressions verbales, physiques et sexuelles lors de contrôles d’identité, arrestations et séquestrations arbitraires ou discriminations. Dans ce volet, la décision sera rendue mercredi.

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