LE 13 INFORMÉ

Le journal école du master journalisme de l'EJCAM

Rattrapage : les infos à ne pas louper sur les candidats à l’élection présidentielle

Un tag dans une rue marseillaise, "Macron, Marseille aura ta peau"

Un tag dans une rue marseillaise, "Macron, Marseille aura ta peau"

affiches campagne electorale presidentielle 2022 marseille
À Marseille, affiches de campagne des candidats aux élections présidentielles

On vous présente les candidats actuellement en campagne, via une petite revue de presse des dernières actualités marquantes, à deux mois de l’élection présidentielle, qui se tiendra les 10 et 24 avril prochains.

Emmanuel Macron : déjà plus de 1000 parrainages, toujours pas candidat

Le président de la République n’a toujours pas officiellement lancé sa campagne. Pourtant, le QG de campagne de son équipe est déjà prêt, comme le souligne le Monde sans cet article (payant). Les locaux, dont la porte est barrée des mots « avec vous », sont voisins de ceux du parti La République en Marche. Un site internet éponyme, avecvous.fr, existe déjà, et le #avecvous a été ajouté au compte Twitter du parti (voir cet article de notre journaliste Maxime Pernet sur l’utilisation des réseaux sociaux par les candidats). Emmanuel Macron est crédité de 25,5% des intentions de vote dans les sondages (Ifop, le 14 février), et a réuni 1050 parrainages à la date du 10 février.

Et si, contre toute attente, Emmanuel Macron décidait de ne pas se présenter ? Une option évoquée par l’Obs, citant, Gaspard Gantzer, ancien conseiller de François Hollande et camarade d’Emmanuel Macron à l’ENA : « En réalité, ça l’emmerde, il n’a pas envie de faire campagne. Et à force de différer, il ne sait plus comment se déclarer. »

Deux candidats d’extrême-droite : Le Pen challengée par Zemmour

Pour la candidate du Rassemblement National, c’est une campagne pleine de rebondissements. Créditée de 17% des intentions de vote mi-février, Marine Le Pen est talonnée de près par son challenger, Eric Zemmour (15%). Marine Le Pen a réuni 274 parrainages, et Eric Zemmour 181, à la date du 10 février. À Marseille aussi, les jeunes « ont le cul entre deux chaises », partagés entre les deux candidats d’extrême-droite. Un article de Théo Bessard, sur le 13 Informé.

Quant à Eric Zemmour, son mouvement « Reconquête ! »a récemment atteint 100 000 adhérents. D’après l’entourage du candidat, celui-ci aurait le soutien de Donald Trump, avec qui il affirme s’être entretenu lundi 14 février. Sur la scène médiatique, les meilleurs ennemis d’extrême droite se taclent régulièrement, tentant chacun de monopoliser l’espace politique en misant sur les sujets de prédilection de la droite dure, comme la sécurité par exemple. À ce sujet, consultez ici l’article dédié du 13 Informé.

Valérie Pécresse : la candidate de la droite traditionnelle

Après avoir quitté le parti Les Républicains en 2019, Valérie Pécresse est finalement la candidate officielle du parti, à l’issue de la primaire de la droite qu’elle a remportée. Voir cet article des Echos sur le défi du rassemblement de la droite. Elle est créditée de 15% des intentions de vote dans les sondages (Ifop, 14 février), et a réuni 1249 parrainages à la date du 10 février.

La candidate LR mise sur les valeurs de la droite traditionnelle, ponctuées de phrases chocs rappelant parfois le discours d’un Eric Zemmour ou d’une Marine Le Pen. Lors de son meeting de dimanche dernier à la Villette, Valérie Pécresse a mis en valeur un discours d’une droite dure, notamment sur le thème du grand remplacement, qui a fait polémique comme le détaille Thibault Le Gal, journaliste à 20 Minutes. Mais elle joue aussi de sa proximité avec Nicolas Sarkozy, évoquant le souhait de « ressortir le Kärcher de la cave » et faisant ainsi écho aux termes employés par ce dernier lors de sa campagne de 2007.

Jean-Luc Mélenchon : le député LFI veut incarner l’union populaire

Le candidat de gauche a annoncé la couleur dès fin 2020, se fixant l’objectif d’atteindre 150 000 signatures de citoyens (voir cet article de l’Obs). C’est chose faite, et depuis le député tente d’imposer dans l’espace médiatique les enjeux présidentiels chers à la gauche.

On l’a donc vu sur le plateau de Touche pas à mon poste, l’émission de Cyril Hanouna sur C8, où il a débattu avec Eric Zemmour, qui jouait à domicile (puisque C8 appartient au même groupe que CNews, chaîne qui employait le polémiste avant sa campagne). Il a également répondu présent à l’invitation de Magali Berdah, papesse de la téléréalité, qui s’est récemment lancée sur Youtube avec l’ambition d’interviewer les candidats à l’élection présidentielle et de découvrir leur intimité. Jena-Luc Mélenchon s’est prêté à l’exercice, après… Eric Zemmour.

Jean-Luc Mélenchon, à la date du 10 février, a réuni 258 parrainages. Il est crédité de 11% d’intentions de votes le 14 février (sondage Rolling IFOP – Fiducial 2022, réalisé pour Paris Match, LCI et Sud Radio).

Yannick Jadot : le candidat Vert qui veut percer

Yannick Jadot a remporté la primaire du parti Europe Écologie Les Verts en septembre dernier, face à Sandrine Rousseau. Ces dernières années, le parti écologiste a suscité la surprise à plusieurs reprises, à l’occasion des élections européennes et des élections municipales notamment. La base électorale du parti s’est solidifiée, permettant aux écologistes d’espérer renouveler la « percée verte » lors de l’élection présidentielle (voir cet article d’Europe 1 sur le « bouleversement politique » suscité par la percée verte aux municipales).

Toutefois cette issue semble incertaine pour le moment, avec 4,5% des intentions de vote et 325 parrainages réunis mi-février. Le 11 février, un article de Mediapart a révélé les manoeuvres « gênantes » pour le candidat, qui aurait souhaité enrayer la primaire populaire. Selon le journal d’investigation, EELV aurait proposé 150 000 euros à la primaire populaire « pour les dédommager s’ils acceptaient d’arrêter le processus ».

Fabien Roussel : le retour du parti communiste sur la scène nationale

En 2017, le Parti communiste n’avait pas présenté son propre candidat, se ralliant à Jean-Luc Mélenchon. En 2022, ce sera donc le baptême du feu pour le secrétaire général du parti Fabien Roussel, qui était présent pour un meeting à Marseille le 7 février, sur les terres de Jean-Luc Mélenchon. À ce propos, consultez ici le papier de notre rédaction. Il est crédité de 3% des intentions de vote, et a recueilli pour l’heure 381 parrainages.

Anne Hidalgo, une campagne qui patine

La maire de Paris est la candidate officielle du Parti socialiste. Avec 790 parrainages déjà obtenus à la date du 10 février, elle est créditée de 2,5% d’intentions de votes à la date du 14 février (sondage Rolling IFOP – Fiducial 2022, réalisé pour Paris Match, LCI et Sud Radio).

Christiane Taubira : vainqueure de la primaire populaire

L’ex-Garde des Sceaux affirmait il y a six mois qu’elle ne se présenterait pas à l’élection présidentielle. Mais ça, c’était avant. Après avoir poussé à l’union de la gauche, Christiane Taubira a finalement « accepté » d’être candidate à l’élection présidentielle, affrontant ses « responsabilités » (voir cette vidéo du Parisien). L’ancienne ministre de la Justice est la seule à avoir accepté le verdict de la primaire populaire parmi les « gros » candidats (Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, et Yannick Jadot ont quant à eux refusé).

Christiane Taubira est créditée de 3% des intentions de vote et a recueilli 47 parrainages.

Il ne faut pas oublier que la candidate qui a le plus convaincu les électeurs, Marseillais ou non, c’est l’abstention. À ce propos, consultez ici notre article sur l’abstention dans les quartiers nord, un reportage de Diana Melhem.Un désintérêt qui s’explique par un sentiment d’exclusion dans ces quartiers contre lequel lutte notamment Amine Kessaci. Afin de lutter contre l’abstention, des chatbots investissent les réseaux sociaux.

Auteur·trice
Marion Douzet

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